Ces personnes qui cherchent ta faille…

Ta démarche, ton combat !

Toi aussi, tu as commencé à faire des efforts pour la planète

Pas seulement le tri, ça, ça fait longtemps !

Tu as commencé à trouver des alternatives écologiques réelles : remplacer les objets jetables par du réutilisable, prendre ton vélo plutôt que la voiture pour quelques kilomètres, troquer ta destination de vacances habituelle contre une plus proche, consommer local, te mettre à la cuisine, à la couture, changer de banque ou de fournisseur d’électricité, acheter tes vêtements d’occaz’, faire tes courses en vrac…

Ces « efforts », qui représentent ta propre transition écologique, tu y crois, c’est  ta ligne de vie et tu les réalises avec beaucoup de fierté et d’enthousiasme…

Ces efforts deviennent vite des habitudes de vie, tu ne les remarques presque plus tant ils font partie de ton quotidien, mais tu restes conscient qu’une bonne partie de la population n’en est pas encore tout à fait au même point et tu aimes parfois le faire  remarquer, pour répandre la bonne nouvelle, pour susciter des interrogations, faire ta petite part du colibri quoi…

Lui, sa non-conscience des choses et ses réflexions !

Cet individu est facilement identifiable par plusieurs critères :

–> s’en fou royalement de l’écologie

–> te sort en plein hiver « alors, ton réchauffement climatique, c’est pour quand? »

–> « tu es vraiment trop extrême, tu te prends vraiment trop la tête »…

Celui là, quand il vient chez toi, est en recherche, en recherche permanente de TA faille, il cherche désespérément un morceau de plastique, un chewing gum collé sous la table ou même un jouet cassé, à la moindre plaquette de médocs (chose sur laquelle tu ne peux absolument pas agir)et  va te sortir

« ahhhh, et avec ça, comment tu fais, hein ? Comment ? »

Et s’il ne trouve pas ta faille sous ses yeux et qu’il commence à papoter écologie avec toi, il va chercher ta faille un peu plus loin

« Comment vas-tu au boulot? »

« Quel carburant dans ta voiture? »

« Tu as bien pris l’avion, toi, au mois d’avril? »

« Ah, tu allumes quand même la lumière, tu préfères pas les bougies, toi l’écolo? » (ahahah)

 » Vous avez quand même la télévision, c’est fou ça ! »

 » Vous faites de l’écologie et vous avez trois enfants, c’est pas très cohérent comme choix » 

Et c’est pareil pour nos amis Végét, il va leur demander directement s’ils boivent du lait, mangent des oeufs?

Calme, sérénité sont les maîtres mots d’une réponse appropriée

là, tu es vénère ! tu n’as qu’une envie, l’étriper, lui, son 4X4, ses emballages plastiques, et ses tomates pleines de pesticides qu’il s’empifre en hiver, sa grosse côte de boeuf qui lui fait un repas et que tu tentes de consommer sur le mois.

Mais non, les écolos doivent rester sages et bienveillants, donner envie, respirer le bonheur pour répandre un message positif et bienveillant et surtout, surtout… ne pas parler effondrement, disparition des espèces,  sur-consommation, maltraitance animale… NON, surtout, ne craque pas, ressssspiiiiire…. tout cela est bien réel mais fait peur !

L’éternelle question et essai d’interprétation et d’empathie envers la personne…

Pourquoi, cette personne qui ne fait rien pour la planète, vient chercher la faille chez toi, qui te démène plus ou moins ?

• Est-ce qu’on demande systématiquement à un coureur du dimanche de courir un marathon?
• Est ce que parce qu’on est passionné de voitures de courses, on doit obligatoirement avoir une Ferrari?
• Est ce que quand on commence un régime on doit de suite être maigre

hypothèse: en voyant tes efforts, il est probable que la personne se sente jugée, mal à l’aise, infériorisée, alors elle cherche ta faille, pour se sentir mieux et se dire que si la faille existe, ton mode de vie ne sert à rien.

Comment réagir, que répondre?

Cette phrase, qui a fait le tour des pages et blog zéro déchet paraît être bien appropriée : « Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas tout faire, qu’on ne doit rien faire ! »

Faire sa part, faire ce que l’on peut, c’est déjà le mieux !

Oui, à moins d’habiter au fin fond de la forêt dans une cabane, de chasser et de cueillir, nous avons un impact carbone. Vivre, c’est consommer, c’est polluer: par les vêtements, la bouffe, la déco.

Cela ne nous donne pas le droit de « sur-consommer », d’exploiter de pauvres personnes au bout du monde pour s’offrir des plaisirs dont nous pouvons aisément se passer.

Une armoire remplie, des fraises en février, la nouvelle paire de baskets ne te rendront pas plus heureux, c’est ce que l’on essaie de te faire croire, sur les affiches et à la télé.

Le bonheur est partout ailleurs:  dans le partage, la cuisine, le prêt, la réparation, l’estime de soi, les bouffes entre potes, les enfants qui grandissent, la p’tite balade en famille 🙂

Allez, raconte moi tes anecdotes avec ton entourage relou 😀